Pas affolé par sa défaite à Monaco (0-1), le PSG plaide la chute physique et promet quelle ne se reproduira pas.
AVEC LE PSG, cest souvent une histoire de mi-temps. Les saisons précédentes, il arrivait souvent à Guy Lacombe ou Paul Le Guen de pointer lirrégularité de performance de leurs équipes entre deux périodes. Samedi, à Monaco, lentraîneur parisien a sifflé un couplet similaire : « Après la pause, on a baissé, on a un peu reculé, alors que, en première période, on ne les a pas attendus. Cette attitude est plus liée à des problèmes de possibilités physiques. Les prochains entraînements permettront de régler tout ça. »
Aucune inquiétude dans les propos de Le Guen, juste la sensation que son équipe na pas atteint son niveau de forme optimal. Son discours trouve dailleurs un écho après de ses joueurs. « On a manqué de rythme en seconde période, enchaîne Jérôme Rothen. Il faut corriger tout ça. On sait quon a du travail. » Au regard de la première journée de L 1, le travail ne concerne pas que le foncier. Samedi soir, Paris nest que trop rarement parvenu à déséquilibrer une défense monégasque au sein de laquelle seul le latéral gauche Muratori occupait son vrai poste.
Il faut cependant déceler une corrélation entre le manque de créativité et le manque de rythme. Ludovic Giuly a montré, dans la première demi heure, quil pouvait créer des différences sur son côté. La prestation de Claude Makelele, neuf entraînements et quarante-cinq minutes de match de préparation dans les jambes, laisse également imaginer un rôle précieux de lancien international français dans lentrejeu.
Joueurs et dirigeants parisiens sont donc convaincus que Paris va monter en puissance, que le coup de la panne physique ne serait que ponctuel. Ils voient lavenir plus radieux que ne létait le récent passé. « Il y a des satisfactions malgré tout, réagissait Zoumana Camara, juste après la douche. Tout nest pas à jeter à la poubelle. Par exemple, on a montré de la solidarité et quelques bons enchaînements. » Mais il reste aussi des contrariétés quune préparation physique peaufinée ne saurait rectifier. Les errances défensives côté droit sont inquiétantes. En lespace dun été, Ceara ne sest pas transformé en chien de garde charné. Il laisse toujours autant despace à son adversaire. Dans laxe, le jeune Mamadou Sakho (18 ans) a sûrement un grand avenir. Pour le présent, ses sautes de concentration sont du pain bénit pour les attaquants. Dici au 31 août, Paul Le Guen ne devra pas se contenter de hisser le niveau physique de son ffectif. Il lui faudra aussi convaincre ses dirigeants de recruter en défense.